Décembre 2020
Mercredi 03 décembre de 14 h 00 à 16 h 00 – Ping-pong
Réunion : à 14 heures dans notre local, situé 116 chaussée de Ninove.
Entrée libre. Pour renseignements Ronald Jurrjens au 02/463 06 47 ou 0486 11 80 37







Ma commune - Patrimoine dilbeekois 2
Patrimoine dilbeekois 2

La chapelle Sainte-Wivine - De Sint-Wivinakapel
Sint-Wivinadreef 28, 1702 Groot-Bijgaarden
Wivine, fille d’Hughes d’Oisy, châtelain de Cambrai, est née en 1103. Elle fut la première abbesse du monastère bénédictin
de Grand-Bigard qu’elle fonda en 1129. Dès l’âge de 15 ans, elle souhaita se retirer du monde et se consacrer à Dieu dans la chasteté complète. Parmi ses prétendants assidus se trouvait un certain aristocrate du nom de Richard qui aurait été si affecté par cette décision qu’il en tomba fort malade. Mais Wivine obtint sa guérison avant de mettre son projet à exécution, à 23 ans. Elle quitta alors la maison paternelle et, avec quelques compagnes, se construisit un oratoire et un simple ermitage dans un bois près de Bruxelles, à Grand-Bigard. Comme le nombre de ses disciples augmentait, le duc Godefroid de Brabant lui offrit un terrain pour y construire un petit prieuré (1133). Les moniales qui suivaient, dès le début, la règle de Saint Benoît se placèrent alors sous la tutelle de l’Abbaye d’Affligem (près d'Alost) et bénéficièrent longtemps de la protection et des faveurs de la famille ducale de Brabant. A la fin de sa vie, Wivine (qui était sans doute supérieure, même si aucun document ne l’atteste) dut faire face à l’opposition de ses moniales qui lui reprochaient sa trop sévère austérité. Wivine mourut à Grand-Bigard, dans son monastère, le 17 décembre 1170, jour qui devint celui de sa fête.
La chapelle Sainte-Wivine actuelle, construite en 1660 et restaurée en 1808 par son propriétaire de l'époque, Emmanuel Desferrières, est le dernier vestige de cette abbaye qui fut dissoute par l'autorité française en 1796, l'église étant alors détruite et le reste des bâtiments vendus.
(Sint-Wivinadreef) - Photo Ronny Harnie (Rustlaan)
Chaque année, le premier dimanche de mai, la chapelle est le point d’arrivée d’une belle procession qui part de l’église de Grand-Bigard à 15 h et qui traverse tout le village en passant devant une autre chapelle dédiée à la sainte, Rustlaan.
On invoque sainte Wivine afin de lutter contre les maux de gorge et d’yeux, la pleurésie, les fièvres, tant pour les personnes
que pour les animaux... Le psautier de la sainte est conservé dans l’église Saint-Lambert d’Orbais (près de Perwez). On se souvient également d'elle à Chastre (chapelle Sainte-Wivine), à Sart-Risbart et Incourt (rue Sainte-Wivine) et à Jodoigne.
Les reliques de sainte Wivine sont conservées dans l'église Notre-Dame du Sablon à Bruxelles depuis 1805.
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Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wivine_de_Grand-Bigard
Article Wivine de Grand-Bigard de Wikipédia en français (auteurs) – Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0)
https://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/1738486


La tour d'Alène - De Alenatoren
La tour d'Alène est le dernier vestige de l’ancien château de Dilbeek, dont l’origine remonterait au XIe siècle. Après bien des vicissitudes, le château fut presque entièrement détruit en 1871, sur ordre de son propriétaire, Théodore de Viron.
Seule la tour nord fut préservée afin d'être intégrée dans le parc paysager du nouveau château, actuelle maison communale. Dès 1913, le baron de Viron envisagea de la restaurer ; ses échanges avec la Commission royale des monuments et des sites permirent alors
de la faire classer comme monument civil de 3e classe. Elle ne fut néanmoins reconnue comme monument historique qu'en 1946.
On ne peut qu’apprécier l’initiative de notre commune d’avoir débloqué un budget important pour procéder à l'ultime restauration
de cet important vestige de son patrimoine historique, avec le soutien financier enfin octroyé par le gouvernement flamand.

La légende de Sainte Alène
Sainte Alène a sa légende et son culte bien ancrés dans le terroir bruxellois. Mais remise dans son contexte, cette légende
de sainte Alène (Aline en France) se rapporte à la période de conversion des païens francs. Or les Francs sont issus des tribus germaniques qui conquirent la Gaule au Ve siècle de notre ère. Il n’est donc pas étonnant que la sainte soit également vénérée dans
les pays germaniques et slaves (Alina, Lena, Ilona, Aljona).
Un jour, Levoldus (Leeuwold en langue locale) seigneur franc de Dilbeek resté fidèle aux dieux anciens, chassait sur les bords
de la Senne. Parvenu sur les terres de l’actuelle commune de Forest, il fit la rencontre d’un ermite chrétien. Celui-ci tenta, sans succès, de le convertir. De retour chez lui, Levoldus raconta sa rencontre avec l’ermite aux membres de sa famille. Sa fille, Alène (ou Aline),
se sentit attirée par la doctrine chrétienne et, à la grande fureur de son père, décida de rencontrer l’ermite et de se faire baptiser. Bientôt, tous les matins, elle quittait le château de Dilbeek pour aller entendre la messe à Forest, en la petite église paroissiale dédiée
à saint Denis. Mais son père, furieux de la voir s’intéresser à cette nouvelle religion qu’il considérait comme une religion pour les faibles, le lui interdit. Elle ne tint toutefois pas compte de cet ordre et s'arrangea pour s'échapper de nuit du château pour aller assister à l'office matinal à Forest. On dit même qu’elle soudoya le gardien chargé par son père de la surveiller en lui donnant ses perles.
Sainte Alène résiste aux soldats en s’accrochant de toutes ses forces à un arbre .
Un jour de l’an 640, alors qu’elle se rendait à son oratoire comme chaque matin à l'aube, toujours à l'insu de ses parents, Alène
fut pistée par les gardes de son père, sans qu’elle s’en aperçoive. Et soudain, sous les regards ébahis de ses suiveurs, Alène,
pour rejoindre son église au plus vite, marcha sur les eaux de la Senne ! " Sorcellerie de chrétien ! ", s’exclama le seigneur de Dilbeek
en écoutant leur rapport, et d’ordonner à ses hommes de lui ramener sa fille de gré ou de force. Alène fut enchaînée mais elle
se débattit tant et si bien qu’un bras lui fut arraché durant la lutte. Alène tomba morte. Là, un ange apparut et emporta le bras
de la jeune fille pour aller le déposer sur l’autel de l'église Saint-Denis. Reconnaissant le bras de la jeune fille, le curé et le seigneur
du lieu crièrent évidemment au miracle. Ils ramenèrent la dépouille mortelle d’Alène dans la petite église et l’ensevelirent dans
un sarcophage sous une chapelle construite en son honneur. Bientôt une rumeur se répandit : de nombreux prodiges et de non moins nombreuses guérisons miraculeuses se produisaient devant le tombeau d’Alène. Ainsi, un certain seigneur Osmonde, aveugle et impotent, informa Levoldus de son intention de se rendre sur la tombe de sainte Alène pour y trouver la guérison. Ce à quoi Levoldus répondit que s’il revenait guéri, il se convertirait lui-même immédiatement au christianisme. Et, si l’on en croit la légende, il en fut ainsi : Osmonde se rendit sur la tombe de sainte Alène, fut guéri, revint chez Levoldus, qui se convertit – de même que son épouse – changea son nom en Harold et confessa publiquement être l’auteur du martyre de sa fille. Harold et Hildegarde firent élever, à Dilbeek,
la chapelle Saint-Ambroise où ils se firent enterrer. Depuis, leur sainte fille est invoquée dans l’église Saint-Denis de Forest pour
la guérison des maladies des yeux et de la peau. On peut encore y admirer de nos jours, dans le chœur de la chapelle qui lui est dédiée, une très belle châsse en argent réalisée en 1644 ainsi qu'un reliquaire conservant un os du bras et un autre de la mâchoire de la sainte.
De nombreuses chapelles où les fidèles pouvaient l'invoquer pour obtenir la guérison des maladies de la peau et des yeux, ont été érigées en son honneur un peu partout en Brabant au cours des âges telle celle située au bout de la Weerstanderslaan non loin
de notre local.
Une très jolie statue polychrome de la sainte peut aussi être admirée dans l'autel du transept droit de la belle église Sint-Ambrosius de Dilbeek.
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Sources :
Guides des communes de la Région Bruxelloise, Forest, CFC-Editions, 2001, p. 3-21
http://www.forest.irisnet.be/fr/decouvrir-forest/tourisme/patrimoine-historique/leglise-saint-denis
http://mirandum.wifeo.com/les-personnes.php
Editorial de Ginette De Corte paru dans le N° 66 du bulletin de l'ACD (Sept./Oct. 2013)


Le musée du tram vicinal (Tramsite Schepdaal)
Ninoofsesteenweg 955 - 1703 Schepdaal (Dilbeek)
Un site incontournable de notre commune reste le Musée du tram vicinal établi sur la chaussée de Ninove à Schepdaal dans et autour de l'ancienne gare SNCV et des dépôts-ateliers attenants.
Ce complexe de bâtiments construits en 1887-1888 par la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux (SNCV) est l'un des plus anciens et des plus remarquables témoins de l'infrastructure Belle Epoque mise en place dès la fin du 19e siècle sur le parcours
des chemins de fer vicinaux. Il permettait non seulement d'assurer l'accueil des voyageurs et le chargement des marchandises mais aussi l'approvisionnement et l'entretien des motrices à vapeur puis électriques (à partir de 1919) ainsi que la maintenance des wagons de voyageurs et de transport dans les ateliers attenants.
Sa situation privilégiée à proximité de la capitale et à l'orée du Pajottenland, sur la ligne vicinale 911 reliant la Place de la Duchesse de Molenbeek à Schepdaal dans un premier temps puis à Ninove un peu plus tard, lui permit d'accueillir pendant quelque 75 ans un trafic intense de voyageurs et de marchandises. Ce " boerentram " comme on l'appelait familièrement était en effet fort fréquenté notamment par les maraîchers du Pajotttenland qui venaient chaque jour approvisionner le marché matinal de la capitale en légumes et fruits fraîchement récoltés.
La gare-dépôt devenue trop exiguë cessa toute activité en 1962 pour céder la place à un musée dédié à l'histoire des tramways vicinaux en Belgique. De nouvelles installations plus adaptées et plus modernes, encore utilisées de nos jours par la société De Lijn, avaient alors pris la relève juste à la sortie de Dilbeek. C'est là qu'en 1970 le dernier tram encore en circulation sur cette ligne 911 vint définitivement se garer pour laisser la voie libre aux bus vicinaux.
Le site comporte les éléments typiques d'une gare vicinale du temps de la vapeur : bâtiment des recettes comportant salle d'attente et salle du personnel avec pavillon d'aisances adossé, abri pour vélos, bascule, château d'eau, magasin à marchandises, magasin à bois et à charbon, four à sable, forge et lampisterie, ateliers, remises pour locomotives, remises pour voitures de voyageurs et wagons de transport.
Les visiteurs peuvent admirer dans ces hangars une splendide collection de wagons et de motrices à vapeur construits de 1885 à 1930, le joyau n'étant autre que la voiture personnelle de Léopold II construite en 1896. La collection comprend aussi, entre autres, un wagon de transport à plateau de 1886, une locomotive à vapeur de 1906, une voiture ouverte de 1912, un wagon-citerne, des tramways électriques en bois et des machines plus récentes que beaucoup de nos lecteurs ont encore empruntés ou vu circuler dans les années 60 et 70, peut-être même sur cette fameuse ligne...
Les visiteurs pourront aussi au gré de la visite découvrir les techniques mises en oeuvre pour réaliser la restauration à l'identique
du matériel roulant et observer tranquillement les bénévoles passionnés qui consacrent leurs loisirs à cette tâche valorisante.
Ceux-ci accueilleraient bien volontiers quelques nouveaux collègues enthousiastes même sans compétences particulières à faire valoir mais prêts à consacrer un peu de leur temps libre à les épauler dans leur mission de sauvegarde d'un patrimoine de grande valeur
à léguer aux générations futures...
Vous avez envie de les rejoindre, n'hésitez pas à prendre contact avec Pascal Mathieu, par téléphone au 0474/38 77 61 ou par courriel adressé à p.mathieu@telenet.be.
Précisons aussi que si le site reste la propriété de la société De Lijn, c'est l'asbl Herita/Open Monumenten qui assure la gestion des grandes restaurations tandis que l'asbl Buurtspoorwegmuseum intervient dans la réalisation des petits travaux d'entretien et de restauration indispensables, ainsi que dans l'accueil des visiteurs..
Le site est ouvert au public
– du 1er avril au 31 octobre : les jeudis et dimanches après-midi de 13 h à 18 h (dernier accès à 17 h).
– du 1er novembre au 31 mars : tous les deuxièmes dimanches du mois, de 13 h à 17 h (dernier accès à 16 h)
Les visites guidées en groupes sont toutefois toujours possibles à d'autres moments sur réservation au 054/58 91 67 ou par courriel sur info@toerisme-pajottenland.be au minimum trois semaines avant la date souhaitée.
Ticket d'entrée : 3 € (2 € avec réduction - gratuit pour les enfants de moins de 12 ans)
Audioguide (en quatre langues) : 1 €
Pour plus d'info : www.tramsiteschepdaal.be ou prendre contact avec Pascal Mathieu, par téléphone au 0474/38 77 61 ou par courriel adressé à p.mathieu@telenet.be
Pour une visite en images, rendez vous sur le site
www.youtube.com/watch?v=UHGBCwYYQBg&feature=youtu.be
Autres musées consacrés aux transports urbains et vicinaux :
– Le Musée du Tramway Vicinal (ASVI) - Rue du Fosteau 2A, 6530 Thuin – www.asvi.be
– Vlaams Tram en Autobus Museum (VlaTAM) - Diksmuidelaan 42, 2600 Antwerpen www.vlaTAM.be (ré-ouvert le 15 juin 2019 !)
– Musée des Transports en Commun de Wallonie - Rue Richard Heintz 9, 4020 Liège www.musee-transports.be
– Musée du transports urbains bruxellois - Avenue de Tervueren 364, 1150 Woluwe-Saint-Pierre – www.trammuseum.brussels
– Musée TTO Noordzee - Loskaai 15, 8660 De Panne (TTO-Noordzee vzw) http://promottonoordzee.wixsite.com/mysite
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Sources :
www.tramsiteschepdaal.be
https://www.openmonumenten.be
http://www.toerisme-pajottenland.be/NL/88/46/attracties_detail/119/Tramsite+Schepdaal.htm?attr_start=30
https://www.youtube.com/watch?v=UHGBCwYYQBg&feature=youtu.be
http://toerismedilbeek.be/?page_id=100








Musée en plein air dédié à Bruegel
(Openluchtmuseum Bruegel in het Pajottenland)
Il ne faut pas manquer de découvrir (ou de redécouvrir) le " Openluchtmuseum Bruegel " à Sint-Anna-Pede. Cette découverte se fait soit à pied, soit en vélo, au long de deux circuits : la Bruegelwandeling (7 km) et la Bruegelroute (45 km dont 20 km sur le territoire de Dilbeek, en passant par le Château de Gaasbeek) au départ de la petite église de Sint-Anna-Pede.
Pieter Bruegel, La Parabole des aveugles (1568)
Museo Nazionale di Capodimonte - Naples
Regardez attentivement la " Parabole des aveugles " de Bruegel et vous reconnaîtrez distinctement l'église Sainte-Anne de Sint-Anna-Pede. L'église construite en 1250 est toujours bien là, à quelques détails près, telle qu'il a pu l'observer et peindre.
Cette petite église est le point de départ de deux itinéraires de promenade permanents, l'un pédestre de 7 km (la Bruegelwandeling) et le second cycliste de 45 km (la Bruegelroute), jalonnés de 18 reproductions sur de grandes plaques d'acier émaillées de tableaux du maître, témoins émouvants du regard porté par lui sur les paysages magnifiques du Pajottenland et particulièrement sur la vallée
de la Pede qu'il affectionnait tant.
Dommage que le promeneur ne puisse participer au détour de ces chemins de randonnée à un festin campagnard haut en couleurs
et bien arrosé tel que les " Pajotters " en organisaient autrefois et que Pieter Bruegel se plaisait à représenter sur ses toiles... Quoiqu'en cherchant bien... on ne sait jamais...
Qui était l'homme Bruegel ? Voici ce qu'en a dit Karel Van Mander (*) dans son " Schilder-Boeck " paru en 1604, quelques décennies seulement après la mort de l'artiste.
Il le décrit comme " un homme tranquille, sage, et discret ; mais en compagnie, il était amusant et il aimait faire peur aux gens ou
à ses apprentis avec des histoires de fantômes et mille autres diableries".
Pieter Bruegel - La danse de la mariée en plein air (1566)
Detroit Institute of Arts, Detroit (USA)
Il rapporte aussi, avec sa verve coutumière, les équipées plutôt fantaisistes de Pieter Bruegel et de son commanditaire, le joaillier Hans Franckert, auquel il était, semble-t-il, très lié :
" Un marchand, du nom de Hans Franckert, lui commanda de nombreux tableaux. C'était un excellent homme qui était fort attaché au peintre. A eux deux, Franckert et Bruegel prenaient plaisir à aller aux kermesses et noces villageoises, déguisés en paysans, offrant des cadeaux comme les autres convives et se disant de la famille de l'un des conjoints. Le bonheur de Bruegel était d'étudier ces mœurs rustiques, ces ripailles, ces danses, ces amours champêtres qu'il excellait à traduire par son pinceau, tantôt à l'huile, tantôt à la détrempe, car l'un et l'autre genre lui étaient familiers. C'était merveille de voir comme il s'entendait à accoutrer les paysans à la mode campinoise ou autrement, à rendre leur attitude, leur démarche, leur façon de danser. Il était d'une précision extraordinaire dans ses compositions et se servait de la plume avec beaucoup d'adresse pour tracer de petites vues d'après nature. " - Traduction de Henry Hymans (1884)
Pas étonnant donc que quelques-uns de ses tableaux parmi les plus connus illustrent la vie quotidienne des petites gens des campagnes et les fêtes qui l'émaillaient !
En pratique
Des folders détaillant ces deux itinéraires sont disponibles à l'accueil de la bibliothèque du Wolfsput, dans le complexe du Westrand
ou en ligne sur le site www.toerismedilbeek.be, à la rubrique Recreatie, sous-rubriques Fietsen et/ou Wandelen. Ces folders sont téléchargeables aux adresses suivantes :
http://toerismedilbeek.be/wp-content/uploads/2014/03/Folder-Bruegelwandeling.pdf
http://toerismedilbeek.be/wp-content/uploads/2014/03/Kaart-Bruegelroute-45-km.pdf
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(*) Karel Van Mander (1548-1606), peintre et écrivain flamand surtout connu pour avoir écrit Het Schilder-Boeck, un précieux recueil de biographies de peintres des anciens Pays-Bas et du Saint-Empire romain germanique.
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Sources :
https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-15-16e-siecles/pieter-brueghel-l-ancien.html
http://routardenvadrouille.e-monsite.com/pages/reportages-de-clione/flandres/page-4.html
http://toerismedilbeek.be/?page_id=223
https://www.dilbeek.be/nl/de-blik-van-bruegel
https://matrotteenclic.files.wordpress.com/2019/01/folder-bruegelwandeling.pdf
https://matrotteenclic.wordpress.com/2019/01/19/bruegelwandeling-dilbeek/



Le moulin de la Pede à Sint-Gertrudis-Pede
Lostraat 84 - 1703 Schepdaal
Si vous suivez le parcours-promenade " De Pedemolenwandeling ", vous pourrez admirer quelques-unes des reproductions des tableaux du maître plantées au détour du chemin devant les paysages qu'il appréciait tant. Vous vous attarderez certainement devant celle intitulée La Pie sur le gibet installée à côté de cette impressionnante roue à aubes.
Revenez y donc l'un de ses prochains dimanches en début d'après-midi, entrez dans la cour de cette belle bâtisse aux volets verts.
Vous serez gentiment accueilli et aussitôt invité à franchir le seuil d'un local de prime abord inquiétant et mystérieux... N'ayez crainte, vous êtes en de bonnes mains... C'est Hugo le meunier, à moins que ce ne soit un de ses collègues bénévoles comme lui, qui vous retracera, avec force détails, l'histoire de son moulin, qui vous décrira les différents ustensiles ou appareillages destinés à préparer le grain avant sa mouture ou à le traiter juste après, tels que le tarare, le blutoir...
Il vous emmènera à l'étage pour que vous puissiez observer le mécanisme d'entraînement actionné par la roue à aubes aperçue lors de votre arrêt devant le tableau de Bruegel... Il vous expliquera comment les lourds sacs de blé sont d'abord hissés grâce à la poulie installée dans la petite chapelle qui surmonte la porte d'entrée, comment le grain versé dans la trémie s'étale entre les deux énormes meules de pierre pour y être finement écrasé et ainsi devenir farine avant de s'écouler enfin dans un sac de jute au pied de l'imposant enchevêtrement de poutres, d'escaliers, d'engrenages et de poulies, tout cela sous le regard bienveillant et protecteur de sainte Gertrude.
Un peu d'histoire
Le moulin à eau de Sint-Gertrudis-Pede est mentionné pour la première fois dans un acte officiel datant de 1392 : " Sweder d'Abcoude, seigneur de Gaasbeek, acheta à Arnoul, fils de Gielelmus de Pede, une colline coiffée d'habitations avec un moulin à eau au pied ". Le moulin devenait donc ainsi un des moulins banaux de la seigneurie de Gaasbeek où chaque paysan des alentours était obligé de faire moudre son grain non sans en laisser une petite partie au meunier en guise de rétribution pour son travail et une bien plus importante à son seigneur et maître.
Le moulin ayant été la proie des flammes fut reconstruit en 1656. On en sait un peu plus sur son histoire à partir du 18e siècle, notamment grâce à des textes qui font état d'accidents mortels ayant affecté l'un ou l'autre meunier dans l'exercice de ses fonctions.
En 1893, l'infrastructure du moulin fut adaptée à l'installation d'une machine à vapeur, comme le furent à cette époque presque tous les moulins à grains, avant d'être reconvertie à nouveau à la force hydraulique jusqu'en 1963, pour finalement être actionnée par
un moteur électrique jusqu'en 1965, quand le dernier meunier Jozef Zeghers partit à la retraite.
En 1989, la commune de Dilbeek acquit le moulin de Sint-Gertrudis-Pede et fit procéder à sa restauration. Dès 2002, le moulin à eau
a pu être remis en activité, essentiellement dans un but didactique et aussi comme pôle d'attraction touristique... idéalement situé
au départ de la Pedemolenwandeling longue de 10 km. Un dépliant est disponible auprès de l'Office du tourisme de Dilbeek ou en ligne sur le site www.toerismedilbeek.be à la rubrique Recreatie, sous-rubrique Wandelen :
http://toerismedilbeek.be/wp-content/uploads/2014/03/Folder-Pedemolenwandeling.pdf
Le moulin à eau de Sint-Gertrudis-Pede est aussi un passage obligé pour les cyclistes engagés sur la Bruegelroute (45 km) en direction du château de Gaasbeek (dépliant également disponible auprès de l'Office du tourisme de Dilbeek ou en ligne sur le site www.toerismedilbeek.be à la rubrique Recreatie, sous-rubrique Fietsen :
http://toerismedilbeek.be/wp-content/uploads/2014/03/Kaart-Bruegelroute-45-km.pdf)
Un autre attrait de ce site est la présence d'une roue à chien adossée au mur extérieur d'une petite dépendance attenante. Ce dispositf était installé à l'origine dans une ferme de Moerbeke, près de Geraardsbergen. Il fut démonté et réinstallé dans le site du moulin de Sint-Gertrudis-Pede lors de sa restauration.en 2002. Cette grande roue était mise en mouvement par un chien dressé qui courait à l'intérieur, faisant ainsi tourner, selon le même principe que la roue à aubes du moulin à eau, l'agitateur à pales d'une baratte à beurre toujours visible à l'intérieur de la bâtisse transformée en musée. On y trouve entre autres une petite collection de moulins destinés à la mouture domestique des céréales, des légumes, de la viande et du café... Notons encore que le brave " boterhond ", après une heure de course haletante, était récompensé par une pleine assiette de babeurre bien frais.
La visite du site
Le moulin de la Pede est ouvert gratuitement aux visiteurs les deuxième et quatrième dimanches du mois entre le 1er avril et le 31 octobre, le deuxième dimanche entre le 1er novembre et le 31 mars, de 14 à 17 heures. L'ensemble du site protégé de 3,5 ha avec ses étangs de retenue, son verger, sa petite installation de traitement de l'eau et ses prairies est accessible librement et sa visite peut-être combinée avec la " Pedemolenwandeling ".
Après la visite, les amateurs peuvent apprécier le cadre de vie de l'ancien meunier et se détendre dans sa salle de séjour devant un bon verre de gueuze ou un petit café.
Plus d'info auprès du Dienst Cultuur & Toerisme de Dilbeek au 02/451 69 30 ou via toerisme@dilbeek.be.
Le " Pedemolen " figure sur deux tableaux de Bruegel l'Ancien : La rentrée des troupeaux et La Pie sur le gibet.
La Pie sur le gibet (1568) Détail de La rentrée des troupeaux (1565)
(Hessisches Ländesmuseum - Darmstadt) (Kunsthistorische Museum - Wien)
Accessibilité
Le Pedemolen est facilement accessible depuis la gare du Midi avec le bus 118 de De Lijn (arrêt - Isabellastraat - Sint-Anna-Pede), soit deux arrêts après celui situé devant l'église Sainte-Anne, en direction de Schepdaal.
La correspondance avec la ligne 118 est assurée à la station de métro Saint-Guidon, sur la ligne 5 Hermann Debroux-Erasme.
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Sources :
www.toerismedilbeek.be
http://www.toerisme-pajottenland.be
https://editiepajot.com/regios/5/articles/41660
https://www.quefaire.be/visite-guidee-une-visite-681170.shtml
https://matrotteenclic.wordpress.com/2019/02/04/pedemolenwandeling-dilbeek/#more-10379







Peintres dilbeekois
Dilbeek peut, à juste titre, s'enorgueillir d'avoir accueilli dans ses murs, pendant de longues années, plusieurs peintres qui se sont distingués à des degrés divers, notamment pour les témoignages picturaux de la campagne des environs du village tels qu'ils se présentaient dans la première moitié du 20e siècle.
Edgar Bytebier
(Né à Gand en 1875 et décédé à Dilbeek en 1940)
Après des études à l'Académie gantoise, Edgar Bytebier se perfectionne à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles.
A ses débuts, il a été fort influencé par Albert Bartsoen qui, aux alentours des années 1900, peignait des vues de la ville de Gand remplies de mélancolie.
Peintre resté fidèle aux bonnes leçons de ses maîtres, Edgar Bytebier a livré des paysages harmonieux et colorés, toujours marqués par le mouvement romantique. C'est, selon Eugène De Seyn, " un amoureux des soirs mélancoliques, un rêveur de visions nostalgiques ".
Il eut une influence sur le jeune Lismonde, qui aimait l'accompagner dans ses randonnées picturales dans les campagnes du Brabant flamand à la recherche de beaux paysages à peindre.
Edgar Bytebier a habité pendant une large période de sa vie au début de la Kaudenaardestraat.
Ferme à Roeselare (Collection privée)
Jean Brusselmans
(Né à Bruxelles en 1884 et mort à Dilbeek en 1953)
Jean Brusselmans commence sa carrière comme graveur et lithographe, mais s'oriente vers la peinture, dès 1904, après avoir suivi
une formation à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles où, d'ailleurs, il préfère suivre son programme personnel et étudier
la nature. Il s’inspire de peintres aussi divers que P. Bruegel, J. Jordaens, G. Courbet et E. Manet. Ses premières œuvres suivent aussi bien le courant réaliste qu'impressionniste. Entre 1912 et 1920, il a une période fauve, sous l'influence de ses amis Auguste Oleffe, Rik Wouters et Ferdinand Schirren. Tous les quatre seront très influencés par Cézanne : la couleur devient l’élément primordial ainsi que
les thèmes intimistes plus fréquents. Bien qu’il utilise de larges touches rectangulaires, la construction du tableau est prépondérante. A partir de 1920, Brusselmans développe son propre style géométrique.
Il subira ensuite l’influence de Van Gogh et des expressionnistes de Laethem mais tout en assimilant ces influences dans un style personnel.
" Dans mes tableaux, disait-il, une ligne reste une ligne, une touche de couleur ou un empâtement ce qu’ils sont. Le vrai peintre renonce au trompe-l’œil pour rechercher une vérité plus haute. Ce qui lui importe, c’est la couleur morale du tableau, celle qui en révèle toute la signification. Que dire de plus ? Nous nous trouvons au seuil du domaine de l’inexprimable, qui exige le silence. "
La rue du quartier Kaudenaarde où il a habité a été rebaptisée à son nom.
Julien Ficher
(Né à Bruxelles en 1888 et décédé à Dilbeek en 1989)
Ce peintre dilbeekois, ami de Jean Brusselmans, a partagé son œuvre picturale entre les thèmes de la campagne brabançonne et
de l'Amérique du Sud où il avait vécu au début du siècle une aventure peu banale. Il a été président du Royal cercle d'Art d'Anderlecht créé en 1905 et qui est toujours actif aujourd'hui. Julien Ficher habitait au 82 de la Kaudenaardestraat, d'où il jouissait d'une belle vue sur la Broekvallei.
(Tableau exposé dans notre local de réunion)
Constant Dratz
(Né à Laeken en 1875 et décédé à Dilbeek en 1930)
Graphiste reconnu, peintre de paysages, de figures et de portraits (notamment d'Emile Verhaeren) et lithographe, il peignit beaucoup de vues des Flandres et de beaux paysages des environs de Dilbeek.
Il a longtemps été un des proches voisins de Jean Brusselmans.
Peupliers
André Paternot
(Né à Bruxelles en 1894 et décédé à Dilbeek en 1968)
Peintre et graveur de paysages et de natures mortes. Autodidacte, il enseigne à l'Ecole Normale Charles Buls. Il peint essentiellement des paysages de Flandre, du Brabant, de Provence et d'Italie qui se caractérisent par leur luminosité.
André Paternot a habité dans le même coin de Dilbeek, à la Kapelstraat.
Les saules
Rappelons ici que Jacques Brel a résidé pendant quelques années dans la Schilderkunstlaan, tout à côté de la Kaudenaardestraat. De là à considérer le quartier Kaudenaarde comme le Montmartre dilbeekois...












Jean Albert, un vrai artiste !
De l'artisanat à la création
Il n'y a pas si longtemps, lorsque, " jeune " recrue de notre association culturelle, j'assistai, pour la première fois, à une conférence donnée dans notre local, j'entendis, juste avant qu'elle ne débute, quelqu'un évoquer le fétiche à l'oreille cassée sculpté par ses soins
à la demande d'Hergé. Quoi ? Compterions-nous, parmi les membres de cette vénérable assemblée, un émule d'un sorcier arumbaya capable de donner forme à un esprit issu de l'imagination d'Hergé ?
Que nenni, je me trouvais en face de Jean Albert, un personnage en chair et en os, au demeurant extrêmement sympathique, modeste et discret, bien loin de l'image que je m'en faisais quelques instants plus tôt... Après une petite conversation très (trop) vite écourtée
par les impératifs de la mise en scène orchestrée par le conférencier de service, je dus, à mon corps défendant, réintégrer mon siège.
Mon intérêt éveillé ce jour-là fut bien vite plus que titillé au fil des découvertes que je fis lors des recherches lancées tous azimuts
sur cet artiste... et notamment celle de l'article que lui avait consacré Micheline Denis dans notre bulletin n° 42 de novembre-décembre 2008.
J'étais tombé sur un extraterrestre de l'art sculptural, doublé d'un dessinateur inspiré, d'un transmetteur de savoir-faire éclairé, bref
d'un vrai polyglotte de l'art. Nos quelques trop brèves rencontres ultérieures ne m'ayant pas donné l'occasion d'en savoir beaucoup plus sur lui, je conçus très vite le projet de le rencontrer sur son terrain, de le découvrir dans son antre, en vue de tenter de lui rendre hommage dans notre bulletin... Ginette manifesta immédiatement son envie de m'accompagner dans l'exploration de son monde.
J'appris entre-temps qu'il avait été honoré en 2012 par les pouvoirs communaux alors en place... Quoi ? Un vrai Ardennais, originaire
de Bouillon, berceau de la première croisade menée par le preux Godefroid, reconnu et félicité dans notre commune par les édiles communaux. Cela n'est assurément pas arrivé tous les jours... d'autant que cet honneur est toujours réservé à quelqu'un d'exceptionnel. A défaut d'un brevet de citoyen d'honneur, il reçut une médaille de reconnaissance des mains du bourgmestre de l'époque...
J'appris aussi que l'église du Savio à deux encablures de mon petit cottage, recelait trois magnifiques statues sculptées par notre homme : une Vierge à l'enfant de toute beauté, un Don Bosco protecteur et surtout un Christ en croix dont on a envie de soulager la souffrance, toutes trois réalisées dans un style épuré mais extrêmement réaliste.
Faites comme moi, amis lecteurs, allez admirer ces œuvres... elles vous parleront, j'en suis sûr.
Une autre église tout près d'ici à Onze-Lieve-Vrouw-Lombeek, dans l'entité de Roosdaal, cache bien soigneusement une copie remarquable, due au ciseau de notre artiste, de la Vierge à l'enfant exposée dans l'église, copie qui est portée à bout de bras lors
de la procession votive annuelle dans les rues du village.
Jean Albert est donc né au pied des douves du château de Bouillon en 1931. Son papa, lui-même sculpteur, l'initia très tôt au travail
du bois et lui transmit le virus, avant de partir en captivité en Allemagne pour cinq longues années. Après ses études techniques secondaires - option Bois, spécialisation sculpture ornementale - à l'Institut Saint-Jean-Berchmans de Liège, complétées plus tard
par 9 années d'études (dessin et travail de la pierre) en cours du soir, dans les Académies des Beaux-Arts de Malines, de Bruxelles et d'Anderlecht, il commença sa carrière chez deux fabricants de meubles, d'abord à Malines, puis à Bruxelles, où il mit en pratique
sa formation de sculpteur ornemaniste et de copiste de meubles de style. Il fut bientôt engagé par l'antiquaire Costerman, l'un des plus réputés de la place de Bruxelles, chez qui il exerça ses talents de restaurateur-sculpteur jusqu'en 1959, avant de s'installer à son compte. Ses anciens professeurs aussi bien de l'école de Liège, que ceux de la Hogere Rijkschool voor Beeldende Kunsten d'Anderlecht l'ont sollicité pendant de nombreuses années pour faire partie des jurys de fin d'études. Lui-même n'a pas hésité à accueillir régulièrement dans son atelier de jeunes aspirants sculpteurs auxquels il put transmettre un peu de son art.
Il me fallait quand même encore en savoir un peu plus sur Jean et surtout sur ses œuvres. Il accepta bien vite de nous rencontrer Ginette et moi et de parcourir avec nous le chemin de sa vie de sculpteur, jalonné, comme on va le voir, de tant de beaux ouvrages en bois, de beaux dessins, de portraits, d'esquisses, de magnifiques et imposants blocs de pierre taillés dans la masse à coups de patients coups de ciseaux.
Dès l'entrée de sa demeure dilbeekoise, qu'il occupe depuis bien longtemps avec son épouse d'origine west-flandrienne, Marie-Jeanne, nous pénétrons dans une véritable petite galerie d'art : un cadre de miroir en merisier sculpté de motifs végétaux, une console délicatement ajourée supportant une très belle horloge aux détails finement ouvragés, accompagnés d'œuvres plus récentes, en pierre et en bois rare, résolument abstraites.
Son atelier au bout du vestibule est aussi en soi une véritable galerie d'art, mais " ornée ", si l'on peut dire, de son banc de travail et
des outils qui lui ont permis de créer toutes ces belles pièces qu'il va bientôt nous faire découvrir dans son album " Souvenirs ", en
plus de celles qui restent exposées dans son atelier et dans les autres pièces de sa maison... Il nous montre d'abord tous ses outils aussi bien ceux dédiés au travail du bois que ceux plus massifs destinés à tailler la pierre - dont ceux qui lui ont été légués par son papa - puis, cerise sur le gâteau, il nous laisse admirer, bien rangés dans de petits tiroirs discrets, des gouges très particulières fabriquées avant 1914 en Angleterre en un acier trempé d'une qualité introuvable aujourd'hui et dont il est très fier, à juste raison. Il nous montre aussi un étau de son invention qui combiné à une vis à noix lui permet de fixer la pièce en cours et de la faire pivoter dans tous les sens.
En plus d'un sculpteur hors pair, nous découvrons ainsi un inventeur inspiré.
L'heure est donc venue de parcourir son album " Souvenirs " où se trouvent réunies des photos de ses plus belles réalisations aussi bien en bois de toutes essences qu'en pierre de tous grains : des copies et restaurations de trésors sculpturaux anciens, des consoles,
des trophées de chasse, des meubles, des lambris, des encadrements de cheminées anglaises en chêne ou en tilleul, des tables en demi-lunes, des chaises de style, des horloges, des appliques, des bas-reliefs, des garde-corps extraordinairement travaillés, des frontons de portes monumentales de divers châteaux prestigieux, dont celui de Chaulieu, une statue de Sainte Wivine, une autre
de Sainte Alène, des Vierges à l'enfant de toute beauté et même une composition sculptée sur bois de détails de deux tableaux
de Bruegel, et j'en oublie... beaucoup...
Insensiblement, au fil des pages, on remarque que l'artiste a suivi un cheminement très personnel dans la création. D'abord figuratives et " décoratives ", suivant en cela sa formation initiale, ses œuvres ont petit à petit évolué vers le symbolisme, puis vers le surréalisme
et enfin vers l'abstrait.
Il nous explique alors qu'il s'est réinstallé sur les bancs académiques d'Anderlecht afin de mieux définir ses aspirations profondes vers des formes plus épurées qu'il avait commencé à développer dans des études de mains, gracieuses et lascives, et dans une série de " noeuds " aux formes élancées, élégantes, taillés dans la masse du bois ou de la pierre, qui témoignent, si besoin en est, de
sa virtuosité.
Tout naturellement, nous voilà entraînés dans le jardin par Marie-Jeanne : de nouvelles découvertes nous y attendent, mises en valeur dans cet écrin bucolique. Jean aime aussi travailler la pierre, particulièrement le marbre, et cela se voit.
Nos hôtes nous emmènent ensuite à l'étage où nous découvrons, dans le living, une magnifique cheminée tout entière habillée
de plaques de schiste ardennais finement sculptées de scènes forestières prises sur le vif : des chasseurs traquant dans la forêt des cerfs, des laies et leurs marcassins tout mignons, des bûcherons au travail...
Partout des œuvres exceptionnelles attirent notre attention. Jean nous les montre avec une fierté qu'il ne peut pas toujours réfréner, à juste titre, tant elles sont tout simplement belles. En passant, il nous montre, avec un clin d'œil, deux très belles pièces taillées dans
un bois rare, l'amourette, utilisé généralement pour façonner les archets de violon.
Ainsi s'achève la visite, in situ, d'une véritable caverne aux trésors toute entière vouée à l'art sculptural et habitée par l'esprit créateur sans cesse en éveil d'un artiste hors du commun, soutenu sans relâche, on s'en rend bien vite compte, par une Marie-Jeanne très très fière de nous faire découvrir les œuvres de son époux...
Et pour finir, revenons donc un instant à l'élément déclencheur de cette envie d'en connaître un peu plus sur cet artiste, à savoir
ce fameux fétiche arumbaya. En 1961, Hergé cherchait un sculpteur capable de reproduire l'origlnal du fétiche à l'oreille cassée qui
lui avait été volé. Il en parla à un ami qui connaissait Jean Albert. Celui-ci, tel Monsieur Balthazar dans l'album éponyme, honoré
de la confiance témoignée par Georges Rémy, empoigna aussitôt gouges, maillets et autres instruments... Hergé fut enchanté du travail réalisé... d'autres personnages peu scrupuleux aussi, qui s'empressèrent de dérober la première copie de la statuette. Jean n'eut donc d'autre alternative que de recommencer son travail (*). Curieusement, le fétiche fut aussi volé dans l'histoire imaginée par Hergé...
La réalité aurait-elle inspiré la fiction ? Ou est-ce le contraire ?
Nous apprenons sur la lancée que le sceptre d'Ottokar fut lui aussi sculpté par notre ami Jean qui a donc ainsi contribué, de manière indirecte et à trois reprises, à entretenir l'imagination d'Hergé et donc celle des centaines de millions de ses lecteurs passionnés de
par le monde.
De nombreuses œuvres de Jean Albert se sont laissé admirer dans des galeries connues en Belgique et dans de nombreux pays, d'autres enchantent encore des collectionneurs passionnés et des amateurs d'art privés. De nombreux prix et médailles ont récompensé son travail... Jean Albert est un artiste modeste qui n'aime pas se flatter des récompenses qui lui ont été décernées tout au long de
sa longue et belle carrière et pourtant Dieu sait qu'elles ont toutes été bien méritées. Il nous a quand même avoué que c'était
la Médaille de vermeil de l’Association des artistes professionnels de Belgique qu'il avait le plus appréciée, tant elle signifiait pour
lui une réelle reconnaissance de son art par ses pairs. Ajoutons, même s'il ne nous l'a pas dit, qu'il est entré dès 1984 dans
le dictionnaire des artistes belges... Une consécration amplement justifiée.
Les "konijnenfretters" de Dilbeek
Pourquoi les habitants de Dilbeek sont-ils affublés du sobriquet " konijnenfretters " ?
A l'instar des Bruxellois réputés gros mangeurs de poulet (" kiekenfretters ") ou des Forestois mangeurs de chiens (" hondenfretters "), les Dilbeekois ont eux une réputation de " konijnenfretters " (mangeurs de lapin) à défendre.
D'où leur vient cette réputation ? Personne ne le sait avec certitude... Un récit pseudo-historique repris par nombre de chroniqueurs est sans doute, parmi quelques variantes, à l'origine de cette qualification gastronomique.
" Quand Charles-Quint annonça à l'improviste qu'il allait venir prendre son repas dans son auberge " De Gouden Kroon " lors de
sa visite à Dilbeek, l'aubergiste se rendit vite compte en faisant sa mise en place qu'il ne pourrait pas offrir à l'empereur le menu présenté sur sa carte qui annonçait ce jour-là du porc à la broche... qu'il avait malencontreusement oublié de mettre à rôtir. Il dut
en urgence s'adresser à un braconnier de ses amis qui ne put lui livrer qu'une douzaine de lapins déjà parés qu'il s'empressa, sans rien dire, de soigneusement cuisiner pour l'empereur. Celui-ci apprécia grandement le plat jusqu'à ce que son intendant lui fit remarquer qu'il avait en fait mangé du lapin. L'empereur, fin gourmet, n'en prit pas ombrage et pardonna la supercherie mais il décréta
que dorénavant tous les habitants de Dilbeek devraient être appelés des " konijnenfretters " (Cette saga a été écrite en 1957 par Rob Vonck à l'occasion d'un concours littéraire.)
Les Dilbeekois font-ils honneur à leur réputation ?
Oui, sans doute.. Ceux qui fréquentent la boulangerie-pâtisserie Bossuyt de la chaussée de Ninove apprécient les biscuits en forme de lapin qui sont devenus la spécialité du maître-pâtissier depuis 1986 tandis que d'autres privilégient les " dilbeekse konijnpatés " mitonnés dans quelques boucheries-charcuteries de la commune ou préparent eux-mêmes une délicieuse recette à base de lapin et de gueuze Girardin brassée à Sint-Ulriks-Kapelle.
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Source : http://toerismedilbeek.be/?page_id=508

Het Pampoelhuiis
Quiconque passe par la place du village de Grand-Bigard ne peut que s'étonner d'y voir côte-à-côte deux bâtiments remarquables en briques espagnoles et pierre de taille séparés par une porte-cochère du plus bel effet portant sur son fronton la date de 1667. Du côté gauche, on trouve la "Pampoelhuis" qui fut pendant 15 ans le siège des services administratifs de la commune de Grand-Bigard tandis que l'autre bâtiment a d'abord été la maison d'habitation du maître d'école de l'école primaire communale avant de devenir un bureau de police après la fusion des communes. Ces deux constructions remarquables dont les façades associent la pierre naturelle et la brique dans le style Renaissance flamande que l'on retrouve dans beaucoup de bâtiments partout en Brabant flamand ne font toutefois pas partie du patrimoine historique de Grand-Bigard. En effet, ces deux constructions ont été importées de leur emplacement d'origine après leur démolition, dans les années trente et cinquante.
A l'origine, une grande ferme-brasserie De Cam était installée sur cette place mais elle dut être démolie au début des années vingt lors des travaux d'aménagement de la Brusselstraat et de la place du village. L'industriel Raymond Pelgrims de Bigard (1875-1955) qui était depuis 1902 propriétaire du château de Grand-Bigard voulait que la place du village retrouve un cachet particulier et original en harmonie avec l'église Sint-Egidius et surtout avec son château. C'est ainsi qu'Il se porta acquéreur des matériaux résultant de la démolition d'une ferme historique de Ganshoren appelée Pampoelhoeve qui avait été démontée, au début des années vingt, lors de l'élargissement de l'avenue Charles-Quint et dont les matériaux de construction avaient été entreposés en l'état par un certain entrepreneur Nijs de Berchem-Sainte-Agathe.
En 1933, Raymond Pelgrims fit donc (re)construire la "Pampoelhuis" sur le modèle du corps de logis de la ferme originelle, dans l'espoir d'y voir s'installer rapidement les services communaux alors abrités depuis 1865 dans le vieil hôtel communal établi juste devant l'entrée de son château, ce qui le gênait quelque peu... La porte d'entrée dont l'une des pierres d'appui (sommier) de l'arc du linteau porte la date de 1617 serait selon certaines sources celle de la ferme De Cam. La porte-cochère de style baroque accolée sur le côté droit de la Pampoelhuis dont la clé de voûte de l'arc du linteau porte la date de 1667 a été elle aussi reconstruite à l'aide de matériaux de récupération à l'origine indéterminée.

Het Schoolmeesterhuis
Quelques années plus tard, au début des années cinquante, Raymond Pelgrims fit reconstruire, sur le côté droit, une maison devant être attribuée au maître d'école avec les matériaux provenant d'une maison d'habitation bourgeoise située rue Saint-Laurent à Bruxelles qui avait été démolie lors de la liaison ferroviaire Nord-Midi. Ces constructions restèrent la propriété de Raymond Pelgrims de Bigard jusqu'en 1962 avant d'être enfin acquises par la commune de Grand-Bigard.
Cet ensemble de bâtiments remarquables de même style architectural forme avec l'église Sint-Egidius en arrière-plan un ensemble très harmonieux tel que le voulait Raymond Pelgrims.
NB: lors du conseil communal du 24 septembre 2019, la majorité N-VA et Open VLD de la commune de Dilbeek a décidé de mettre en vente publique ces deux bâtiments classés ainsi que les bâtiments scolaires attenants; ont voté contre les élus de l’UNION DES FRANCOPHONES, du CD&V, de Groen-SPa, de DNA ; se sont abstenus une élue du VLD et l’unique élu du Vlaams Belang. Notons que les bâtiments en question sont classés et que les éventuels acquéreurs devront en respecter l’aspect extérieur.

Résidence Roi Albert 1er
Notre collègue Albert De Preter vous fait part d'un article signé par l'arrière-petite-fille du premier propriétaire de la remarquable demeure familiale bientôt centenaire (anciennement dénommée le " Golden Drop ") qui est maintenant intégrée à la « Résidence Roi Albert 1er » située en face de l’ancienne maison communale d’Itterbeek.
La Résidence Roi Albert Ier, classée au patrimoine historique depuis le 8 novembre 2012, se situe Keperenbergstraat 36-38 à 1700 Dilbeek. Elle est entourée d’un parc arboré de 4,5 ha et offre une superbe vue sur la vallée de la Pede. A l’origine, cette grande maison familiale s’appelait le " Golden Drop " en référence à une grosse prune jaune, la Coe’s Golden Drop. Edouard Noirhomme (1863-1940), industriel dans l’import-export, épousa Térésa Van Roye (1873-1945) en 1896. Ils eurent 9 enfants.
Les plans datés du 19 mars 1920 ont été réalisés par les illustres architectes Guillaume Chrétien Veraart et Ernest Richir. L’entrepreneur fut J. Kinnard et la construction fut achevée en 1922.
Il s’agit d’une bâtisse de style éclectique de l’entre-deux-guerres en briques pâles et imitation pierre, comprenant serre, pigeonnier, poulailler, vasques de jardin et 2 étangs. En 2012, quelques arbres d’origine subsistaient encore comme le tilleul argenté, le hêtre et le chêne américain.
Si l’entrée se fait actuellement par le coin du Keperenbergstraat et la Doornstraat, autrefois elle se faisait par l’impasse de la Vlasendaalstraat.
Le buste du Roi Albert Ier à l’entrée du domaine est signé de l’artiste belge Gust Jacobs (1924-2002). Il s’agit d’un buste en cuivre sur socle en moellons portant l’inscription « Offert par la famille royale et le baron Hankar ».
Le 27 juillet 1941, le Golden Drop a été réquisitionné pendant quelques temps par les Allemands.
En raison des bombardements des V1-V2 visant la Gare du Midi, chaque branche de la famille disposait de sa cave pour dormir.
Vers la fin de la guerre, des Gallois ont logé durant quelques jours dans l’immense cave à pommes de terre. Puis ils ont été envoyés pour traverser le Rhin mais sont malheureusement tous morts lors de cette offensive.
En 1948, le Golden Drop a été revendu à l'Etat belge qui l'a remis à l'O.N.A.C. (Oeuvre Nationale des Anciens Combattants) et s'est appelé " Home Roi Albert 1er "
En 1950, il a été aménagé en un home familial destiné aux anciens combattants âgés de la première guerre mondiale qui, au lendemain de la guerre, se retrouvèrent seuls dans la vie. Ensuite, il accueillera non seulement les anciens combattants mais également leur famille.
En 1956, la résidence a été officiellement inaugurée par la reine Elisabeth et reçut le nom de " Residentie Koning Albert ".
Fin des années 60, le home reçut la visite de la Reine Fabiola. En 1970, des ailes modernes ont été ajoutées au nord et à l’est de la bâtisse.
Comme il ne restait plus de vétérans, ni de la première ni de la seconde guerre mondiale, l’O.N.A.C. l’a vendu, en 2016, au groupe belge Armonea qui, tout en gardant quelques parts, l’a revendu, en février 2019, au groupe français Colisée.
Actuellement, c’est un agréable complexe moderne de repos et de soins pour 67 résidents et qui dispose également de 43 flats.
Christine Delville-Noirhomme

Photo envoyée et prêtée gracieusement par Madame Delville
(Arrière-petite-fille du premier propriétaire)
ssociation ulturelle de ilbeek
